Renforcement des populations de Petites Mulettes

Objectif

La ferme aquacole d'élevage de Moules perlières vise la production d’individus au stade juvénile à partir de 2 techniques.

Les 2 techniques de reproduction doivent permettre de produire environ 16 000 individus de Petites Mulettes sur la durée du programme.

Les zones de lâchers seront toutes situées sur le cours principal de la Haute Dronne, à l’intérieur du site Natura 2000. Pour l’instant, il ne subsiste des individus que sur 2 secteurs du cours principal de la Haute Dronne, tous deux classés en Natura 2000.

Plusieurs actions permettront de s'assurer de la réussite des opérations de réintroduction en milieu naturel:

Ces actions permettront aussi de repérer les secteurs les plus favorables, et les zones qui présentent un trop fort risque pouvant conduire à un échec de la réintroduction.

Si les conditions du milieu le permettent, il pourra ainsi être procédé à des lâchers de juvéniles de Moules perlières sur les 2 secteurs de lâchers.

Les travaux de restauration de la continuité écologique vont permettre de retrouver des conditions d’écoulements et d’habitats favorables à la Moule perlière. Il est donc envisageable qu’en cours de programme, d’autres zones potentiellement favorables à l’espèce et situées sur le site Natura 2000 soient déterminées afin de procéder à des lâchers sur le plus grand linéaire possible.

Les techniques de lâchers s’inspireront des techniques issues du retour d’expérience d'autres porteurs de projet.

Résultats attendus

Sur le bassin versant de la Haute Dronne, la cause principale de raréfaction de l’espèce semble être liée à la dégradation du milieu physique (colmatage, rupture de la continuité écologique).

Cette action est nécessaire pour assurer le renforcement de la population de Moules perlières sur la Haute-Dronne. En effet, si rien n’est fait, d’ici 20 à 40 ans la majorité des individus adultes auront disparu et il ne sera plus possible de réensemencer la Haute Dronne avec des individus de cette souche. Cette action doit donc permettre d’obtenir une nouvelle cohorte qui prendra le relais des individus les plus âgés.

En ce qui concerne le cycle de vie de la Moule perlière, les taux de mortalités les plus importants ont lieu entre la phase d’expulsion des glochidies et la première année de vie enfouie dans le substrat. D’après la littérature, dans le milieu naturel le taux de mortalité est de 99%. L’élevage en captivité pendant 1 à 4 ans permet de faire grossir les juvéniles et de leur faire passer ce cap de mortalité, le ramenant à moins de 92%. Ainsi en augmentant le taux de survie des juvéniles lors des premières années, on augmentera la possibilité qu’une partie d’entre eux atteignent l’âge adulte situé vers 7 à 10 ans.

Le but du projet est de relâcher environ 16 000 juvéniles de Moules perlières dans le milieu naturel, âgés d’un an et plus, pour aboutir à une augmentation du taux de survie à la fin du projet grâce à la mise en place d’une station d’élevage.

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