Le programme pédagogique Graines de Rivières Sauvages s’...
Caractérisation des niveaux de contaminants métalliques
Sommaire
Objectifs
L’objectif de cette action est de déterminer les niveaux de contamination métallique de la rivière Dronne dans l’eau, les sédiments et les bryophytes, au niveau des points de suivi de la qualité physico-chimique du milieu, en relation avec les actions d’aménagement prévues au cours du projet. En effet, la dangerosité des micropolluants vis-à-vis des organismes aquatiques est largement documentée dans la littérature, et compte-tenu de la sensibilité toute particulière de la moule perlière à la qualité de l’eau, cette caractérisation s’avère indispensable afin de vérifier l’innocuité des travaux d’aménagement qui seront opérés vis-à-vis de la libération éventuelle de contaminants présents dans les sédiments et également pour vérifier la bonne qualité chimique de la rivière Dronne au niveau des zones à Moules perlières.
Résultats attendus
Différents types de prélèvements seront réalisés avant, pendant et après travaux de remise en libre circulation de l’eau de la Dronne (T0, T2 et T4 ans). Pour l’eau, des capteurs passifs intégratifs seront mis sur site pendant 1 à 2 semaines afin de déterminer le niveau de concentration en métaux de la Dronne. Des sédiments et bryophytes seront également échantillonnés tout au long du projet. Huit sites localisés au niveau de différents ouvrages seront concernés par ces prélèvements, ainsi que 2 sites situés plus en amont. Cette action permettra de caractériser l’impact des travaux engagés sur la Dronne, et d’identifier des zones potentiellement impactantes pour la survie de M. margaritifera. A ce titre, la décharge de la Maque de la commune de Saint Saud Lacoussière représente une source de contamination métallique avérée pour les moules perlières se situant à l’aval de ce site (données antérieures) qu’il conviendra de surveiller en termes d’évolution.
Les analyses réalisées dans l’eau seront menées par l’utilisation de capteurs passifs spécifiques à l’analyse de la fraction labile des métaux, et donc potentiellement biodisponibles pour les organismes aquatiques : les DGT (Diffusion Gradient in Thin Film). Ces DGT seront placés durant en moyenne 10 jours sur chaque site étudié en triplicat, de façon à permettre une analyse robuste de la contamination métallique potentiellement présente sur ces sites, même à très faible concentration, par ICP-MS. Ces déploiements de DGT nécessiteront de plus des calibrations préalables en laboratoire. Les sédiments superficiels seront récupérés à l’aide de cuillères d’échantillonnage, à raison de 3 prélèvements par site et par période. Pour chacun des prélèvements, la granulométrie du sédiment sera déterminée et les métaux analysés par ICP-OES sur les différentes fractions collectées. Enfin, des prélèvements de bryophytes seront réalisés, avec des analyses par ICP-OES en triplicat des différents échantillons collectés. La caractérisation précise de l’état de contamination métallique des différentes zones étudiées au cours du projet sera ainsi réalisée.
Cette action permettra en outre de guider les stratégies de réintroduction des juvéniles de moules perlières dans les zones les plus favorables à leur développement, en couplant ces données de contamination métallique à celles de suivi de la qualité physico-chimique des eaux.
Les résultats attendus de cette action concernent la caractérisation spatio-temporelle de la contamination métallique de la Dronne au cours des travaux d’aménagement réalisés, de façon à identifier les zones critiques pour le développement ou la survie des moules perlières déjà présentes, ainsi que pour la réintroduction des juvéniles issus de la ferme d’élevage.
Les photos ci-dessous présentent :
- La Fontinale commune (Fontinalis antipyrectica), qui est l'un des bryophytes aquatiques les plus communs et souvent utilisés pour la bioindication, car absorbant facilement de nombreux contaminants de l'eau,
- Des capteurs passifs pour les métaux (DGT : Diffuse Grandient en Thin films) déployés dans l'eau